Le Magnificat, ou “recoudre ce qui est déchiré”
Cette prière de Marie nous montre la prédilection de Dieu pour les pauvres, les humbles, les petits, les fragiles, et nous invite en ce début d’été : soit dans notre fragilité liée à la maladie, à découvrir ou à reconnaître que nous avons “du prix aux yeux de Dieu” Is 43, 4 et que sans cesse Dieu a souci de nous ; soit dans l’accompagnement de nos proches, de nos malades, à entendre l’appel à nous faire petits en nous mettant au service, à “nous risquer au Magnificat”.
Marie accepte d’être l’instrument de Dieu. A nous aussi de nous laisser faire par Dieu, de laisser Dieu faire son oeuvre en nous. Mais cela ne se passe pas sans appréhensions… Le pape François dit : “Qui évite de traverser ses peurs prend le risque de ne jamais trouver la joie”.
Cette visite de Marie à Elisabeth nous invite à passer comme elles, de “la visite à la visitation”. Les deux femmes se montrent ouvertes et disponibles l’une envers l’autre, il y a une forme de respect, de confidentialité dans leur échange. Nous aussi, consentons à la grâce de la rencontre, même si cela nous parait impossible ou très difficile, “parce que je suis malade” ou “qu’il est malade” ! Dans cette “visitation”, tout a de l’importance, tout peut être renversé, chamboulé. Le sacré fait irruption dans notre vie et influe sur notre manière d’être.
Dans la perspective de notre prochain pèlerinage, nous pouvons, chacun dans notre situation, reprendre cette si belle prière de Marie, en communion les uns avec les autres et les uns pour les autres.
Bon été à chacun dans la rencontre du Christ à travers l’autre !
Editorial nourri par la prédication du Père Michel Pagès pour la retraite des délégué(e)s à Lourdes, avril 2017.