En ce mois de février, pendant lequel nous célébrons la journée mondiale des malades (11 février jour anniversaire de la première apparition de Marie à Lourdes) j’aimerais avec vous méditer et prier sur la manière d’agir du Christ Jésus avec les malades.
Plusieurs rencontres avec les malades nous sont parvenues au ravers des évangiles et ouvrent sur une caractéristique fondamentale du Christ : son amour pour l’humain fragilisé par la maladie et la souffrance. A l’écart ou devant la foule, en direct ou à distance, touchant ou parlant seulement, le Christ Jésus s’intéresse à celui qui est malade et lui dit son amitié et sa présence.
Tous les malades n’ont pas été guéris au temps de Jésus. Tous les morts n’ont pas ressuscité. Non, mais tous ceux qui ont rencontré le Christ ne sont jamais repartis seuls ! Il les a assuré de sa toute puissante présence et de son amour consolateur. Ne cherchons pas plus loin non plus. Voici un extrait de l’homélie de Benoit XVI lors de sa visite à Lourdes en 2008 sur le sens du sacrement de l’onction des malades, continuation de la présence du Christ auprès de toute personne malade. Que le Christ médecin soit notre force contre toute maladie du corps, de l’âme et de l’esprit !
“Le Christ dispense son Salut à travers les Sacrements et, tout spécialement, aux personnes qui souffrent de maladies ou qui sont porteuses d’un handicap, à travers la grâce de l’onction des malades.
Pour chacun, la souffrance est toujours une étrangère. Sa présence n’est jamais domesticable. C’est pourquoi il est difficile de la porter, et plus difficile encore – comme l’ont fait certains grands témoins de la sainteté du Christ – de l’accueillir comme une partie prenante de notre vocation, ou d’accepter, comme Bernadette l’a formulé, de “tout souffrir en silence pour plaire à Jésus”.
Pour pouvoir dire cela, il faut déjà avoir parcouru un long chemin en union avec Jésus. Dès à présent, il est possible, en revanche, de s’en remettre à la miséricorde de Dieu telle qu’elle se manifeste par la grâce du Sacrement des malades. Bernadette, elle-même, au cours d’une existence souvent marquée par la maladie, a reçu ce Sacrement à quatre reprises. Sa grâce propre consiste à accueillir en soi le Christ médecin. Cependant, le Christ n’est pas médecin à la manière du monde. Pour nous guérir, il ne demeure pas extérieur à la souffrance éprouvée ; il la soulage en venant habiter en celui qui est atteint par la maladie, pour la porter et la vivre avec lui. La présence du Christ vient rompre l’isolement que provoque la douleur. L’homme ne porte plus seul son épreuve, mais il est conformé au Christ qui s’offre au Père, en tant que membre souffrant du Christ, et il participe, en Lui, à l’enfantement de la nouvelle création.
Sans l’aide du Seigneur, le joug de la maladie et de la souffrance est cruellement pesant. En recevant le Sacrement des malades, nous ne désirons porter d’autre joug que celui du Christ, forts de la promesse qu’il nous a faite que son joug sera facile à porter et son fardeau léger (cf. Mt 11, 30). J’invite les personnes qui recevront l’onction des malades au cours de cette messe à entrer dans une telle espérance”.
Père Yannick