Isabelle et Henri viennent préparer leur mariage. Assez vite ils me parlent de ce qu’il leur est arrivé ces derniers temps : une grossesse inattendue. Ni l’un, ni l’autre “ n’en avaient envie ”.
Henri dit sa réaction spontanée, en parlant d’Isabelle : “ ça va lui bouffer sa jeunesse ” mais il souligne : “ pour moi le ‘ tu ne tueras pas est impératif ‘, et j’ai prié “.
Isabelle partage toutes ses questions avec ses amies, “ des discussions graves ”, Laure, elle ne m’a pas donné son avis, mieux, elle m’a dit : “ qu’est-ce que dit ton cœur ? “. Elle en parle également à maman : ” faites ce que vous voulez vraiment, de toute façon je te soutiendrai ” … Quant au médecin qui les interpellait en leur indiquant au téléphone que l’échéance approchait, Henri ajoute : ” il avait une voix tellement juste qu’il nous a aidés !
“… et la petite Joséphine fait notre joie depuis trois mois ”.
La confiance, c’est ce qui habite cette “ tranche de vie “, à tous les niveaux : confiance d’Isabelle qui s’en ouvre à ses amies et de Laure qui lui pose la vraie question, confiance entre Isabelle et sa maman, confiance d’Henri dans le Seigneur, il va jusqu’à s’émerveiller de la délicatesse du médecin… confiance dans ce sacrement qu’ils préparent en partageant leur itinéraire… Et il leur apparaît comme évident de choisir comme lecture ce passage de saint Paul aux Corinthiens : ” L’amour ne se réjouit pas de ce qui est injuste, mais il trouve sa joie dans ce qui est vrai “.
Dans cette rentrée encore trop marquée par cette pandémie, le Seigneur qui n’est que circulation de confiance au cœur même de la Trinité, nous relance dans l’attention, dans l’écoute mutuelle et dans le partage avec le plus démuni, dans la rue ou à l’hôpital… mais ce dont il a le plus besoin, c’est de ma confiance !
Père Bernard Queruel