La force de l’Esprit Saint que nous avons reçue du Christ ressuscité pour être ses témoins « jusqu’aux extrémités de la terre » (cf. Ac 1,8) nous permet de porter des fruits en tout temps, en surabondance, délicieux à savourer par notre Père céleste et toute personne que la Providence mettra sur notre route.
Ce même Esprit qui prie en nous et nous fait nous écrier « Abba, petit Papa ! » nous donne d’agir avec charité, joie, paix, patience, longanimité (capacité à supporter nos propres souffrances), serviabilité, bonté, bienveillance, douceur, mansuétude (facilité à pardonner généreusement), confiance dans les autres, fidélité, modestie, chasteté, maîtrise de soi, sérénité, liberté, humilité, docilité, pauvreté, amabilité, etc. La liste des fruits énumérés par saint Paul (Ga 5, 22-23) est loin d’être exhaustive !
Notre fécondité spirituelle et apostolique dépend de Lui et de nous, de notre degré d’union à Lui !
Dans la mesure où nous sommes attentifs à l’inspiration divine et à l’écoute du prochain, où nous accueillons les événements de la vie comme venant de Lui pour nous faire progresser, nous vivons une prière continue, nous sommes ces sarments intimement unis à la Vigne du Père, qui reçoivent de Lui leur sève et produisent les fruits attendus (cf. Jn 15,1-17).
Si nous sommes disposés et généreux, Dieu est prêt à renouveler à travers nous sa promesse faite à Abraham : engendrer une multitude de fils et de filles spirituels ! Dans ses Carnets Intimes, Maurice Blondel (1870-1949), philosophe et père de famille dont la Cause est ouverte, invitait à enfanter Dieu dans les âmes, à être théotokos, à servir à Dieu de mère, Dieu nous donnant, en nos frères, Jésus à faire naître !
Fernando Rielo (1923-2004), fondateur espagnol, dont la Cause est également introduite à Rome, exhortait les Missionnaires Identès à vivre une pâque spirituelle, à passer de la stérilité à la fécondité, à
vivre une authentique paternité/maternité mystique, à devenir père/mère de l’humanité ! « Si le grain de blé tombé en terre ne meurt pas, il ne porte pas de fruit. S’il meurt, il porte beaucoup de fruit »
(Jn 12,24). Porter du fruit implique des renoncements qui valent la peine puisque la minuscule graine devenue arbre finit par abriter des oiseaux dans ses branches (cf. Mt 13,32-33).
À chacun, Jésus dit : « Je vous ai choisis pour que vous alliez, que vous portiez du fruit, et que votre fruit demeure ». Serons-nous à la hauteur d’un tel honneur et d’une telle responsabilité ?
Osons Lui répondre, à l’exemple de la Vierge Marie : Oui, Fiat, avec ta grâce !
Pascale Vincette, Missionnaire “ Idente,” (“ Va en mission ”)